lundi 19 avril 2010

La Stratégie Synapse

La stratégie Synapse

Cap sur l’indépendance

 

 

 

 

L’URGENCE DE L’INDÉPENDANCE

 

Si nous voulons livrer un pays en héritage, il nous faut faire l’indépendance de notre vivant. Au rythme où le gouvernement fédéral mène sa politique d’assimilation des Québécois français, nos jours sont comptés. De plus, nous ne pouvons pas laisser aux partis politiques le monopole de la question nationale au risque d’attendre, en vain, des conditions gagnantes plutôt que de les créer. Aussi, l’impératif présent consiste à construire une majorité solide d’appui à l’indépendance. Pour ce faire, nous devons mobiliser toutes les forces pro-indépendantistes dans la réalisation d’une vaste campagne d’éducation nationale afin de persuader nos concitoyens hésitants d’opter pour l’indépendance comme l’unique solution pour l’épanouissement de la nation québécoise.

 

 

UN MODE D’ORGANISATION

 

Synapse c’est d’abord un mode d’organisation à savoir un réseau humain et virtuel de militants bénévoles, autogérés. En ce sens, Synapse s’apparente à un orchestre symphonique. Il ne s’agit pas d’un organisme public, d’une association sans but lucratif avec son conseil d’administration et ses procès-verbaux. Il unit plutôt des gens et des idées dans la réalisation d’actions concertées et synchronisées visant non seulement à promouvoir mais à réaliser l’indépendance du Québec. Toute l’énergie est canalisée dans la poursuite de sa mission plutôt que dans son administration. Des règles de gouvernance précisent les modalités de recrutements de ses artisans et le règlement de leurs différends, le cas échéant. Il n’y a donc pas de place pour les ambitions personnelles, aussi louables soient-elles, mais uniquement pour la détermination de réaliser l’indépendance, sans conditions.

 

 

UN CENTRE D’ANALYSE

 

Avouons-le, la question nationale a fait couler beaucoup d’encre sans que quoi que ce soit ne soit réglé. Pour atteindre des résultats que nous n’avons jamais eus, nous devons faire des choses que nous n’avons jamais faites. Aussi, au plan organisationnel, Synapse est basé sur un Centre d’analyse qui produit des études afin de préciser les cibles et les angles du discours et de l’action. Pour ce faire, il supervise l’actualité dans les média, analyse la rhétorique fédéraliste et propose des actions parlantes pour articuler l’offensive indépendantiste, contrecarrer la propagande canadienne et persuader les indécis de la justice de notre cause. Les ressources impliquées proviennent essentiellement des IPSOS. Des chefs de pupitre coiffent chacun des axes de recherche.

 

 

 

UN SYSTÈME D’ALERTES

 

À l’ère d’internet, Synapse adopte les nouvelles technologies de cyberactivisme. Le défi aujourd’hui n’est plus de produire de l’information, comme avec un Blog, ou d’en diffuser comme par courriel, mais de rejoindre les gens sur leur PC ou sur leur cellulaire. Pour ce faire, Synapse a mis au point un système d’alertes qui ouvre une fenêtre sur votre PC ou envoie un texto sur un cellulaire pour vous avertir d’un article percutant ou d’une action à poser, et ce dès qu’elle est publiée. Un chef d’antenne coordonne la diffusion des alertes afin d’assurer leur cohérence et d’en moduler le rythme ou la quantité. Le NET, le Noyau d’Experts en Technologies composé de jeunes informaticiens, assure la veille technologique, le développement, le support et la sécurité des systèmes de Synapse.

 

 

UN PORTAIL DE RESSOURCES

 

D’autres parts, les militants et par extension les sympathisants indépendantistes doivent être instrumentés intellectuellement et techniquement pour jouer le rôle de cybermilitants. Ils doivent trouver sur un portail participatif une gamme structurée d’information, autant sur l’art de la persuasion que sur les techniques de cyberactivisme. De plus, ils vont pouvoir soumettre des idées d’action, sujettes à révision, qui vont être affichées sur le portail ou transmises comme alertes, tel que décrit précédemment. Ce portail va servir autant aux militants orphelins que pour ceux qui œuvrent déjà au sein d’organismes indépendantistes. C’est le point de chute et la page d’accueil pour tous ceux qui veulent œuvrer concrètement à l’indépendance du Québec et ce, de partout à travers le Québec. « S’informer, se former et agir », tel en est le slogan.

 

 

UNE LOGIQUE PÉDAGOGIQUE

 

Il ne suffit pas de parler d’indépendance pour espérer dégager une majorité confortable. Nous devons adopter une démarche pédagogique qui remonte la séquence logique dont la conclusion mène à la nécessité de l’indépendance du Québec. C’est inspiré par l’œuvre de l’historien Maurice Séguin, et particulièrement dans son livre intitulé Les normes, que nous avons identifié cette séquence logique. Le discours porte sur le régime, comme la gestion de nos impôts et non dans le régime, comme la péréquation. Cette logique répond à trois questions essentielles; Qui sommes-nous? Un État-Nation. Où en sommes-nous? Une nation annexée, remplacée et opprimée. Quels choix s’offrent à nous? L’assimilation ou l’indépendance.

 

 

LA PRISE EN CHARGE DE L’ACTION

 

Force nous est de constater que nous devons mener non pas un débat mais bel et bien un combat pour la liberté d’un peuple conquis. C’est pourquoi nous préconisons la doctrine de la non-violence comme cadre de référence. Contrairement à bien des idées reçues, la non-violence n’est pas un principe moral ou religieux. Son efficacité est d’ailleurs redoutable. Il s’agit plutôt d’une action citoyenne de masse, d’insubordination et de défi. Elle emprunte la voie de la résistance pacifique, de la non collaboration jusqu’à la désobéissance civile, l’insoumission à une loi injuste et illégitime. Sa dynamique consiste à susciter des tensions qui provoquent la répression qui rend elle-même le pouvoir illégitime.

 

 

LA MOBILISATION DES MILITANTS

 

Les militants orphelins qui n’œuvrent pas dans l’un ou l’autre des organismes indépendantistes doivent être mobilisés au sein d’un Mouvement de masse dont le portail de ressources décrit précédemment va leur servir de site WEB et de site de rencontre pour l’action. Ce Mouvement appelé Cap sur l’indépendance peut-être considéré comme une émanation du Conseil de la Souveraineté. Toutefois, son mode d’organisation serait comparable à Synapse et ses porte-paroles seraient trans-générationnels et régionaux. En effet, le Mouvement Cap sur l’indépendance entreprendrait, dès l’automne 2010, une tournée régionale de conférences dans des institutions d’enseignement ainsi que des rencontres avec les médias régionaux et communautaires de même que des entretiens avec les anciens députés et militants indépendantistes, qui sommeillaient en attendant.

 

 

LA COALITION DES ORGANISMES

 

Autant la mobilisation des militants est-elle importante, autant la coordination opérationnelle des organismes pro-indépendantistes est impérative et ce, de façon plus formelle et plus structurelle que présentement. Considérant que la logique pédagogique inspirée de Séguin met en opposition Assimilation et Indépendance, nous proposons de fondre la défense de la langue avec la lutte pour l’indépendance. Concrètement, il s’agit de réanimer le Mouvement Québec Français (MQF), comme cette vaste coalition d’organismes et non d’individus qui va propulser l’indépendance à l’avant-scène. Le Mouvement Cap sur l’indépendance va faire partie du Mouvement Québec Français. Le Mouvement Montréal Français et ses équivalents régionaux vont poursuivre leur action tel quel. Lors de la tournée régionale décrite auparavant, des rencontres de concertation avec les instances régionales des organismes nationaux membres du MQF pourront également se tenir.

 

 

LIBÉRER LA CRÉATIVITÉ

 

L’automne 2010 devrait être chaud notamment à la faveur d’un vaste concours de création :      « L’indépendance créatrice ». Trois catégories seraient proposées; la première de dessins d’enfants sur le thème du Québec indépendant, la seconde de rédaction de déclaration d’indépendance à l’exemple de la déclaration d’indépendance de l’Irlande en 1919 (En annexe) puis la troisième catégorie s’ouvrirait sur le multimédia aussi bien en chanson, en poésie qu’en vidéo. Dès décembre, les Québécois pourraient exprimer leurs préférences sur Facebook. Les meilleurs recevront un prix symbolique mais surtout du rayonnement, exposition et lecture publique, pour une cause qui leur tient à cœur. Cette opération a pour but d’ouvrir les volets de l’esprit depuis une indépendance improbable ou dépassée à l’incessante indépendance.

 

 

 

 

LE MOMENT FONDATEUR

 

Tout cet exercice de mobilisation va culminer au printemps de 2011, par une marche du silence qui sera en quelque sorte notre marche du sel à l’exemple de Ghandi. Plus de 100,000 personnes, de tout âge et de toutes les régions vont converger à Montréal le jour férié de la fête des patriotes, en mai. La paix linguistique va être rompue. Un appel à l’obéissance civile va être lancé afin d’inviter les citoyens à faire appliquer ce qu’il reste de la loi 101, dans le respect des gens et de la propriété mais avec l’imagination comme pouvoir non violent. Le multiculturalisme fédéral va être dénoncé comme le Cheval de Troie de l’assimilation des Québécois français dont l’indépendance est la seule issue. L’oppression impérialiste canadienne va être vilipendée alors que le gouvernement fédéral va être traité d’occupant et ses collaborateurs, de ce qu’ils sont.

 

 

LA SUITE DE L’HISTOIRE

 

Nous quittons ici le champ de la planification des opérations pour entrer en politique fiction. Qu’arriverait-il si les députés du parti majoritaire à l’Assemblée nationale, nouvellement élus, refusaient de prêter serment à la couronne britannique? L’Assemblée nationale pourrait-elle siéger? En fait, qui pourrait bien l’en empêcher? Si la gouvernance souverainiste a un sens, c’est bien celui-là qu’elle devrait illustrer dès le premier jour. Parallèlement, à la Chambre des communes, la collaboration parlementaire du Bloc est exemplaire. Qu’adviendrait-il de cette harmonie si le Bloc en rajoutait à la résistance pour traiter le gouvernement fédéral d’occupant, dans la foulée de la marche du MQF? La non collaboration parlementaire de la part du Bloc, qui représente la majorité des Québécois, constitue une sérieuse menace à la légitimité du gouvernement fédéral au Québec.

 

 

L’INDÉPENDANCE APPRIVOISÉE

 

Dans le tumulte de la Chambre des communes, si le Bloc dénonçait l’oppression et la répression de ce gouvernement impérial et dans un geste de protestation, quittait les banquettes de la Chambre pour descendre dans la rue, le geste de rupture serait consacré. Dès lors, une Assemblée constituante formée des élus du peuple, tant à Ottawa qu’à Québec, pourrait procéder à une déclaration unilatérale d’indépendance non moins valable que le rapatriement de la constitution de 1982. Avec la Loi sur la clarté, la voie référendaire a été minée. Sans recourir pour autant à une élection référendaire, il existe effectivement une voie de contournement tout à fait démocratique, l’Assemblée constituante. Elle s’appuie sur la règle de l’effectivité et implique que le Gouvernement du Québec exerce, exclusivement, tous les pouvoirs d’un État, tant à l’interne qu’à l’externe. Osera-t-il, osera-t-elle? Notre volonté doit servir d’épine dorsale.

 

 

 

 

 

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Michel Dionne, Avril 2010

Déclaration d’indépendance de l’Irlande

21 janvier 1919

 

Nous, représentants élus du peuple irlandais réunis en Assemblée Nationale. Attendu que le peuple irlandais est de droit un peuple libre ;

Attendu qu'il n'a jamais cessé pendant sept cents ans de répudier l'usurpation étrangère et qu'il l'a maintes fois repoussée par les armes ;

Attendu que le gouvernement anglais, en ce pays, est fondé aujourd'hui, comme toujours par le passé, sur la force et la fraude et qu'il se soutient par l'occupation militaire en dépit de la volonté déclarée du peuple.

Attendu que la République irlandaise a été proclamée à Dublin le lundi de Pâques, 1916, au nom du peuple irlandais, par l'armée républicaine irlandaise ;

Attendu que le peuple irlandais a la ferme volonté de parvenir à son indépendance complète et de la maintenir afin d'assurer le bien commun de ses citoyens, de rétablir la justice, de pourvoir a la défense du pays, d'assurer la paix intérieure et l'amitié de toutes les nations, et de créer une constitution nationale ayant pour base la volonté du peuple avec droits égaux et opportunités égales pour tous les citoyens ;

Attendu qu'au début d'une nouvelle ère dans l'histoire, les électeurs ont saisi, dans les élections générales de décembre, 1918, la première occasion de déclarer par une majorité écrasante leur inébranlable fidélité à la République irlandaise ; Nous ratifions, au nom de la nation irlandaise, l'établissement de la République irlandaise et nous nous engageons, nous et nos concitoyens, à rendre cette déclaration efficace par tous les moyens en notre pouvoir.

Nous décrétons que les représentants élus du peuple irlandais sont seuls compétents pour faire les lois susceptibles d'obliger le peuple irlandais et que l'Assemblée nationale irlandaise est la seule à laquelle le peuple doit obéissance ;

Nous déclarons solennellement que le gouvernement de l'Irlande par une puissance étrangère est une atteinte à notre droit national que nous ne tolérerons jamais et nous sommons la garnison anglaise d'évacuer notre pays.

Nous demandons que notre indépendance nationale soit reconnue et appuyée par toutes les nations libres du monde et nous affirmons que cette indépendance est dorénavant une condition préalable et essentielle de la paix internationale.

An nom du peuple irlandais, nous mettons humblement notre avenir aux mains du Tout puissant qui donna à nos pères le courage et l'inébranlable fermeté à travers de longs siècles d'une implacable tyrannie, et forts du bon droit de la cause qu'ils nous ont transmise, nous appelons la bénédiction divine sur cette dernière étape de la lutte que nous nous sommes engagés à mener jusqu'à la liberté.

 

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dimanche 4 février 2007

Indépendance 2.0

Bienvenue sur mon blogue consacré à l'indépendance du Québec et au militantisme virtuel.

Indépendance 2.0 est un blogue multimedia et collaboratif. Il est un point de rencontre et un carrefour pour tous les indépendantistes qui luttent pour la libération nationale de notre patrie et qui ont compris rapidement que, pour faire contre-poids aux médias traditionnels de masse, contrôlés au Québec principalement par nos adversaires fédéralistes, ils étaient condamnés à l'excellence et à l'utilisation optimale des technologies de l'information et de la communication pour atteindre nos objectifs politiques.

Indépendance 2.0 agira donc comme un comité conseil et de veille pour tous les indépendantistes qui voudront développer le militantisme virtuel.

Pour bien comprendre les enjeux de la révolution de l'information, nous commencerons notre réflexion avec une analyse du livre de Joel de Rosnay intitulé : "La révolte du pronétariat" que vous pouvez télédéchargez gratuitement à l'adresse suivante : http://www.pronetariat.com
en format HTML ou PDF et écouter en format MP3.

Durant les prochaines semaines, nous aurons l'occasion de l'analyser en détails et d'y faire les commentaires appropriés en faisant des liens constants avec notre lutte de libération nationale.

Pierre Cloutier


Pierre Cloutier